Lubéron
( avril 2016)
Pour notre dernier jour, nous allons visiter Gordes, un village perché classé parmi les plus beaux villages de France. Mais nous comptons y aller par le chemin des écoliers, en randonnant. Point de départ : l'abbaye de Senanque, que nous commençons par visiter. Il est tôt, nous pensions être à peu près seuls ... eh bien non, un bus de touristes allemands nous a précédé. Ce monastère cistercien, construit dès 1148 abrite toujours encore une communauté de moines. Et il dispose d'un service hôtelier permettant à des gens comme toi et moi d'y faire une retraite spirituelle. Espérons que les conditions de vie sont un peu moins dures que celles des moines, assez spartiates paraît-il.
Senanque - Gordes
L'Isle-sur-la-Sorgue
Le village perché de Gordres
Précédée de champs de lavande, l'abbaye de style roman en pierre calcaire blanche est très sobre. A l'intérieur, le cloître, sa fraîcheur végétale et ses arcades sont un hâvre de paix. On peut visiter aussi l'église, l'ancien dortoir (immense, il devait y faire froid en hiver ...), la salle du chauffoir, la salle du chapître. Ceci pour la parrie médiévale, les locaux utilisés par les moines et les retraitants étant bien plus récents. Comme il faut bien vivre, outre la culture de la lavande, l'abbaye fait payer les visites et propose des souvenirs, religieux ou non, dans une petite boutique.
L'abbaye de Senanque
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Nous passons derrière l'abbaye pour emprunter le sentier qui mène à Gordes. Après une montée en pente douce dans la forêt, il traverse la route et avance désormais encadré de murs en pierre sèche. Derrière, d'immenses propriétés ... souvent des résidences secondaires d'étrangers. Nous voulions allez visiter le "village des bories", un hameau qui regroupe une vingtaine de ces cabanes en pierres sèches, matériau peu cher puisqu'arraché au sol par les paysans pour étendre les terres cultivables. Mais nous n'y arriverons pas ... car brutalement une propriété privée bouche le chemin. On essaye de contourner le mur, mais c'est vite la jungle. Et sauf à faire un grand détour, on renonce aux bories. Bon, on en verra quelques unes en cours de route.
Nous arrivons sur Gordes, dont les maisons en étage perchées sur la colline sont dominées par un imposant château renaissance et le clocher de l'église. On en profite pour manger un bout sur la micro-terrasse d'un bistrot qui s'accroche à la rue pentue. Nous déambulons ensuite dans les calades, ces ruelles étroites qui grimpent vers le haut du village, qui offre une belle vue sur la plaine de Cavaillon. Puis retour vers le point de départ ... il fait chaud sur le sentier à l'abri des murs de pierre sèche !
Le village perché de Gordes
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Allez, pour notre dernier jour on s'offre encore le détour jusqu'à l'Isle-sur-la-Sorgue. Comme son nom l'indique, la ville est bâtie sur la Sorgue, qui prend sa source à Fontaine-de-Vaucluse. Elle se divise en plusieurs canaux qui découpent la ville, appelée parfois la Venise Comtadine. Si la ville en elle-même ne présente pas d'attrait architectural particulier, elle tire son charme de la présence de ces canaux, avec ici où là des roues à aube moussues, des mini-chutes ... C'est agréable de boire une petite bière sur une terrasse donnant sur l'eau ... Mais L'Ilse-sur-la-Sorgue est aussi réputée pour être la capitale des antiquaires, avec une réputation au niveau de celle de Londres ou Paris en la matière. Lancée au début des années 60, cette activité est omni-présente dans la ville : partout des boutiques d'antiquaires et des brocanteurs proposent des objets hétéroclites (beaucoup sont spécialisés sur des créneaux parfois étroits) et aux prix ... variables et qui peuvent grimper vers des sommets.
L'Isle-sur-la-Sorgue
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