Nous voici à pied d'œuvre pour visiter Petra, un des points d'orgue tant attendu du voyage. Notre hôtel étant proche du Visitors Center, nous sommes à pied d’œuvre assez tôt. Il y a très peu de monde … notre guide avoue que la fréquentation de la Jordanie a baissé de 75% par rapport à la normale à cette période ! Inquiets au vu de la situation géopolitique au Moyen-Orient, les touristes ont annulé massivement leur venue …

Lorsqu’on entre sur le site, le large chemin nous mène d’abord vers la nécropole de Gaia, l’ancien nom de Wadi Musa.  On y voit des tours funéraires qui se détachent de la roche, les blocs des Djins. Plus loin le tombeau aux obélisques, appelé ainsi parce que sa façade est ornée de quatre obélisques symbolisant l’âme des défunts. En-dessous se trouve un triclinium, une salle à manger à trois banquettes taillées dans la roche où se déroulaient les banquets en l’honneur des défunts.

Après, c’est l’entrée des gorges, Bab-es-Siq, qui donnent accès à la ville de Petra. Ce canyon (qui n’a d’ailleurs pas été façonné par l’eau mais résulte d’une fissure tectonique) long de 1,2 km serpente entre deux falaises verticales avec une profondeur pouvant atteindre 100 mètres. La progression dans le Siq est d’autant plus impressionnante qu’il est très étroit, parfois moins de 3 mètres seulement, et 15 mètres au mieux. Le Siq était doté du temps des nabatéens,  pour amener l’eau à Petra, d’un aqueduc et d'un système hydraulique élaboré, dont on voit encore quelques vestiges. Ici où là, on aperçoit des niches, souvent vides mais parfois occupées par des bétyles, pierres sacrées ovoïdes symbolisant les dieux nabatéens.

Le Siq se rétrécit de plus en plus, le parois semblent se rejoindre au-dessus de nos têtes, il fait sombre … et soudain se dévoile, dans une clarté aveuglante, le fameux « trésor » tant attendu. On a beau s’y attendre, c’est un instant magique !